L'écriture de Catherine Boudet
analysée par les critiques littéraires
Mémoire et histoire dans l'écriture poétique de Catherine Boudet
« L’écriture de Catherine Boudet entend se démarquer des thèmes désormais clichés de l’interculturel, du métissage et de la créolité, pour aller vers de nouvelles descriptions poétiques du vivre-ensemble insulaire. » (Christophe Corp, 2013)
Dans son écriture poétique, Catherine Boudet cherche à « se démarquer des thèmes désormais clichés du métissage, de la créolité et de l’interculturel » pour proposer de nouvelles descriptions poétiques du vivre-ensemble dans les îles et favoriser l’émergence d’une pensée insulaire endogène (Christophe Corp, 2013). Elle s’affranchit des contraintes formelles grâce à une langue poétique « qui revient à dépasser toute forme de catégorisation » (Norbert Louis, 2010). Et c’est de manière intimiste qu’elle remet en question les positionnements identitaires, « taill[ant] à vif dans l’identité, à grand renfort de mots polis ou bruts » (Christophe Dauphin, 2022).
Dans cette perspective, Catherine Boudet questionne les usages politiques de la mémoire coloniale et s’attache à la déconstruction des mythes. Elle développe une poétique de la dénonciation, avec « moult références à l’histoire de La Réunion et de Maurice, à l’esclavage et aux cultures bâillonnées » (Dominique Bellier, 2013). Ses ouvrages revisitent notamment les mythes hindous de la genèse, « réinterprété(s) avec succès, sans extravagance, dans l'univers des îles de l'océan indien confrontés à la “déshistoire” du monde insulaire » (Gabriel Okoundji, 2013).
A contre-courant des catégorisations mémorielles, Catherine Boudet célèbre la « déshistoire », façon de détricoter l’Histoire ou de la refuser. Elle forge ce concept de « déshistoire » pour illustrer « l’idée du citoyen qui n’arrive pas à se constituer, qui ne peut adhérer à ce qui lui a été imposé presque de force » (Dominique Bellier, 2010). La « déshistoire » apparaît ainsi dans ses recueils tels que le Barattage de la mer de lait, comme une forme de dés ancrage qui affecte les insulaires : « le texte de Catherine Boudet naît du désancrage qui définit l’île, l’histoire, un peuple et sa langue » (Norbert Louis, 2010). La « déshistoire » chez Catherine Boudet, procède du constat d’un ressassement d’histoire victimaire qui sature le discours politique, social et littéraire à Maurice et qui en conséquence, « freine le processus ontologique dans la création littéraire ».
Source : WIKIPEDIA
Dans cette perspective, Catherine Boudet questionne les usages politiques de la mémoire coloniale et s’attache à la déconstruction des mythes. Elle développe une poétique de la dénonciation, avec « moult références à l’histoire de La Réunion et de Maurice, à l’esclavage et aux cultures bâillonnées » (Dominique Bellier, 2013). Ses ouvrages revisitent notamment les mythes hindous de la genèse, « réinterprété(s) avec succès, sans extravagance, dans l'univers des îles de l'océan indien confrontés à la “déshistoire” du monde insulaire » (Gabriel Okoundji, 2013).
A contre-courant des catégorisations mémorielles, Catherine Boudet célèbre la « déshistoire », façon de détricoter l’Histoire ou de la refuser. Elle forge ce concept de « déshistoire » pour illustrer « l’idée du citoyen qui n’arrive pas à se constituer, qui ne peut adhérer à ce qui lui a été imposé presque de force » (Dominique Bellier, 2010). La « déshistoire » apparaît ainsi dans ses recueils tels que le Barattage de la mer de lait, comme une forme de dés ancrage qui affecte les insulaires : « le texte de Catherine Boudet naît du désancrage qui définit l’île, l’histoire, un peuple et sa langue » (Norbert Louis, 2010). La « déshistoire » chez Catherine Boudet, procède du constat d’un ressassement d’histoire victimaire qui sature le discours politique, social et littéraire à Maurice et qui en conséquence, « freine le processus ontologique dans la création littéraire ».
Source : WIKIPEDIA